FAYAT FONDATIONS ET SAML : UN TRAVAIL CONJOINT DONNANT NAISSANCE À VISA (VIRTUAL SAFETY AREA)
05/04/2018

FAYAT FONDATIONS ET SAML : UN TRAVAIL CONJOINT DONNANT NAISSANCE À VISA (VIRTUAL SAFETY AREA)


Le sujet de la nouvelle réglementation concernant les machines de sondage a été évoqué plusieurs fois dans ces colonnes. Nous ferons seulement un bref rappel en indiquant que les pièces tournantes doivent être rendues inaccessibles, même si un régime « dégradé » reste toléré pour certaines actions très particulières, encadrées par des procédures strictes.

Les machines de forage de petit diamètre (classiquement inférieur à 300 mm) sont particulièrement concernées : d’une part, parce que les interventions autour de l’organe tournant sont fréquentes (pour allonger le train de tiges ou changer l’outil de forage) ; d’autre part, parce que la configuration de la machine se prête à des équipes réduites où le chef de manoeuvre ne s’ajoute pas implicitement au couple opérateur-aide ; enfin, et surtout, parce que la conception des ouvrages géotechniques prend rarement en compte l’encombrement des cages de protection, solution la plus simple face à l’exigence réglementaire.
La Division Fondations du groupe Fayat n’échappe donc pas à des réalisations de tirants et de micropieux (en particulier) impliquant des conditions de gabarit incompatibles avec des protections
physiques.
Une réflexion conjointe entre Fayat Fondations et SAML qui loue ce type de matériels a conclu au besoin d’engager des études et mettre au point une autre solution, satisfaisante du point de vue de la sécurité. Le résultat de ce travail conjoint s’appelle VISa pour Virtual Safety area. Il couple un avertissement lumineux, très visible en tête de mât de la foreuse, et une mise au ralenti automatique si l’opérateur ou son aide entrent dans un espace autour du train de tiges programmé comme dangereux.
Ce qui différencie cette sécurité d’un dispositif de détection de présence par infrarouge, caméra, RIFD ou autre, c’est le choix de son fonctionnement, couplant le Bluetooth à une radiodétection basse fréquence. Cette dernière est intéressante en environnement de travaux, car elle est relativement insensible : aux boues et projections fréquen-
tes sur les chantiers de fondations ; à un environnement où les perturbations électriques du signal sont fréquentes ; à un environnement où les armatures perturbent d’autres gammes d’ondes.
Le personnel habilité est équipé de bracelets de sécurité dialoguant en mode homme/machine.
Simple en apparence, la construction d’une solution fut en réalité longue, ponctuée de divers retours d’expérience, et avec la volonté de passer par toutes les étapes : dépôt d’un brevet dès 2011 ; mise à disposition d’une notice d’utilisation dont la version ultime date de juillet 2017.
L’étape suivante sera la validation, sous contrôle de Bureau Veritas, de la conformité du dispositif – ce qui ne saurait tarder.
Il y a tout lieu de croire que ce dispositif équipera bientôt beaucoup d’autres engins, pour lesquels la proximité d’opérateurs dans un certain rayon d’action doit rester une préoccupation majeure de la prévention.
Benjamin Bryon
Directeur matériels SAML