LE GRAND PARIS EXPRESS, UN CHANTIER PHARAONIQUE !
01/06/2018

LE GRAND PARIS EXPRESS, UN CHANTIER PHARAONIQUE !


Chantier du prolongementde la ligne 11 du métroau niveau de Rosny-sous-Bois(Seine-Saint-Denis).

Le Grand Paris Express, c’est un projet d’aménagement à l’échelle de l’agglomération parisienne qui a vocation à améliorer le cadre de vie des habitants, à corriger les inégalités territoriales et à construire une ville durable. Ses enjeux relèvent à la fois de la qualité de vie des Franciliens, de la solidarité entre les territoires d’Île-de-France, et de l’attractivité de la capitale. Mais ce nouveau Grand Paris, ce sont aussi des chiffres à faire tourner les têtes tant les chantiers qui le composent sont titanesques.

En effet, le Grand Paris Express, ce sont 200 km de lignes de métros automatiques et 68 nouvelles gares, 4 nouvelles lignes créées – les lignes 15, 16, 17 et 18 –, les lignes 11 et 14 prolongées, et 7 centres techniques qui seront construits… Ce chantier hors-norme, qui avait été présenté par le Premier ministre en mars 2013, réduira aussi la pollution, les embouteillages et contribuera à créer une métropole plus respectueuse de l’environnement.
Ce sont également des milliards d’euros investis et des centaines d’entreprises qui s’investissent tous les jours. On comprend mieux pourquoi toutes les entreprises françaises de travaux publics souhaitent être présentes sur ces gigantesques chantiers du Grand Paris Express.
Grâce à ces travaux, il sera donc plus simple de se rendre d’un point à l’autre de l’Île-de-France sans traverser Paris, mais aussi de rejoindre plus rapidement le coeur de la capitale depuis sa périphérie. Mais en attendant, il faut s’armer de patience tant les chantiers du Grand Paris Express encombrent Paris et sa couronne au quotidien.

 

À L’HORIZON 2030, LE GRAND PARIS EXPRESS SERA BOUCLÉ

 

Mise en service des premières lignes du Grand Paris Express pour 2024 et réalisation complète à l’horizon 2030. Voilà les objectifs annoncés fin février dernier par le Premier ministre Édouard Philippe
et la ministre des Transports Élisabeth Borne, après plusieurs mois de négociations.
« Je ne prends aucun plaisir à jouer les “pères la rigueur”, mais il faut tenir un langage de vérité pour
ne pas provoquer de nouvelles frustrations chez les Franciliens. Le gouvernement souhaite, à travers une forte mobilisation de l’État, redonner de la robustesse au projet pour rendre la construction de toutes les lignes du Grand Paris Express irréversible et obtenir sa mise en service complète à l’horizon 2030 », a déclaré le Premier ministre.
Édouard Philippe a indiqué que le rythme des travaux prévu lors de la conception du projet n’était ni
réaliste ni soutenable compte tenu des contraintes géotechniques et des ressources humaines limitées
du BTP face à un tel volume de travaux. « Ces deux aspects ont déjà eu un impact sur le calendrier avec des incidents de chantier venus pénaliser leur avancée, et sur les coûts comme l’a relevé la Cour
des comptes, réévaluant les prévisions de coût final à 35 Mrd € », a souligné le Premier ministre.

 

MISE EN SERVICE EN 2024, AVANT LES JO !

 

Le gouvernement a donc décidé de s’engager sur un calendrier de réalisation privilégiant dans un
premier temps les lignes où le trafic de passagers est le plus important et participant  au rééquilibrage des territoires de l’est de la métropole du Grand Paris.
Ainsi, plusieurs lignes doivent être mises en service en 2024, l’année des Jeux olympiques et paralympiques de Paris :

  • la ligne 15 sud, déjà en chantier avec un premier tunnelier descendu, entre Pont-de-Sèvres et
    Noisy-Champs ;
  • les extensions nord et sud de la ligne 14, jusqu’à Saint-Denis-Pleyel (où se sera situé le village olympique) et jusqu’à l’aéroport d’Orly ;
  • le tronçon commun des lignes 16 et 17 entre Saint-Denis et Le Bourget (RER B). Un tronçon également important dans le cadre des Jeux ;
  • la ligne 16 entre Le Bourget (RER B) et la future gare de Clichy-Montfermeil. Une priorité liée non pas aux JO, mais au désenclavement de cette partie de la banlieue nord ;
  • connexion de la ligne 17 à la gare du Bourget-Aéroport. Des appels d’offres seront lancés pour savoir si cette section pourra être mise en service pour l’échéance des JO. Autrement, un service de navettes sera mis en place.

 

ET LES AUTRES LIGNES ?

 

Pour toutes les autres lignes, le gouvernement s’est fixé pour objectif la mise en service la plus rapide possible, et s’engage à signer les marchés durant ce quinquennat, à savoir : la ligne 18 pour renforcer
l’attractivité du plateau de Saclay ; la ligne 17 nord pour développer les territoires entre Paris et Roissy ; le bouclage de la ligne 15 avec les portions est et ouest, en vue de mises en service entre 2027 et 2030.

 

MISE EN SERVICE EN 2027

 

  • Ligne 18 d’Orly au plateau de Saclay. À noter qu’une liaison en site propre entre Massy et le plateau de Saclay est envisagée dès 2020.

 

MISE EN SERVICE EN 2030

 

  • la ligne 15 est ;
  • la ligne 15 ouest ;
  • la ligne 16 Montfermeil à Noisy- Champs ;
  • la ligne 17 entre le triangle de Gonesse et Mesnil-Amelot ;
  • la ligne 18 entre Saclay et Versailles.

 

Aude Moutarlier