LIGNE 14 SUD - LOT 2 : C'EST PARTI POUR BOTTE FONDATIONS ! - <p>Jean-Luc Fouillade, directeur des travaux spéciaux du projet.</p>
01/11/2018

LIGNE 14 SUD - LOT 2 : C'EST PARTI POUR BOTTE FONDATIONS !


Frédéric Renaud, directeur des grands projets de Botte Fondations.
Vue en 3Ddu puitsJules-Guesde.
Vue en 3D République.
Vue en 3Ddu puitsJean-Prouvé.
Vue en 3Dde l’ouvrageCuchets.

Dans le cadre du prolongement de la ligne 14, d’Olympiades à Orly, RATP, ayant reçu délégation de maîtrise d’ouvrage par la Société du Grand Paris, a confié à un groupement la réalisation du lot 14 sud génie civil – Lot 2, de Maison-Blanche à Jean-Prouvé.

Le groupement est constitué des sociétés Dodin Campenon Bernard (mandataire), Vinci Construction Grands Projets, Spie Batignolles Génie Civil, Vinci Construction France, Spie Batignolles Fondations et Botte Fondations (Vinci).
Le projet comprend la réalisation de 4,6 km de tunnel entre la station Maison-Blanche et l’ouvrage annexe Jean-Prouvé ; une gare située au Kremlin-Bicêtre-Hôpital ; 5 ouvrages annexes constitués de puits et de rameaux en liaison avec le tunnel, servant d’accès pompier et d’évacuation, de ventilation, de poste force (Jules-Guesde, Marcel-Sembat, Cuchets, République et Jean-Prouvé). Ce dernier, le plus au sud, servant aussi de puits d’attaque du tunnelier et de puits de sortie du tunnelier du lot suivant GC03. Le projet compte également l’ouvrage annexe Cuchets, traversé par le tunnel et servant de puits de sortie du tunnelier ; la roue de coupe étant sortie par la gare Maison-Blanche (lot GC01).
Pour un délai global de 72 mois mais effectif de 40 mois, le projet présente 2 spécificités qui vont orienter toute la réflexion autour du planning :

  • le tronçon sud de la ligne 14 est un maillon indispensable des infrastructures nécessaires pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris ;
  • le lot 14S-GC02 croise la ligne 15 (lot T3C) au droit de la future gare IGR (Institut-Gustave-Roussy).

Le planning est donc construit pour répondre à une exigence de délai très contraint, assorti d’un phasage rigoureux et ambitieux, pour satisfaire le délai global et les délais partiels articulés entre les différents lots de génie civil, ainsi que les lots suivants d’équipements.
Cela se traduit en fondations spéciales par une activité intense sur les deux premières années du projet. En effet, chaque gare et ouvrage annexe, de par sa taille, son environnement, ses fonctions, se retrouvent à un moment donné sur un chemin critique du projet. Les fondations démarrent donc simultanément.
Les fondations spéciales comprennent :

  • la réalisation des injections pour traitement de sol, réparties en :
  • traitement pour étanchéité des sols, préalables à l’excavation des parois moulées ou au passage du tunnelier ;
  • traitement pour consolidation des sols, préalable au passage du tunnelier (bouchons entrée et sortie en terre du tunnelier) ;
  • traitement de bouchon fond de puits ;
  • jet-grouting pour l’étanchéité des sols (excavation en traditionnelle d’un puits, et bouchon entrée et sortie en terre du tunnelier).
  • le traitement des carrières : sur toute la traversée de la ville du Kremlin-Bicêtre, soit environ 1,6 km linéaire, le sous-sol a été exploité principalement pour son calcaire. Le tunnelier évoluant quelques mètres en dessous, une campagne générale de comblement et de traitement des fontis est nécessaire au préalable ;
  • la mise en oeuvre de tirants d’ancrage pour la stabilité du puits de l’ouvrage annexe Jean-Prouvé, solution offrant le meilleur volume utile dans le puits pour l’assemblage et le démarrage du tunnelier ;
  • les parois moulées : la réalisation des puits de grandes profondeurs – de 31 à 66 m – dans un contexte géologique varié, traversant plusieurs nappes hydrauliques, impose la mise en oeuvre de parois moulées. 2 puits sont réalisés à la benne classique, en épaisseurs 1 m et 1,2 m ; 3 puits sont réalisés à la rotoforeuse (Spie Fondations) ou au cutter (Botte Fondations), en épaisseurs 1,2 et 1,5 m.

Les contraintes du projet, outre la concomitance des activités liée au planning, dérivent du contexte
urbain dans lequel sont implantés les sites. Cela se traduit par une exiguïté des sites inversement
proportionnelle à la taille des ateliers de paroi moulée, et donc par une forte cohabitation avec les riverains. L’ouvrage annexe Cuchets, situé devant l’entrée du lycée Darius-Milhaud, est particulièrement sensible. Pour limiter les nuisances, les armatures de paroi moulée seront livrées en flux tendu, sans préparation de chantier, et le parking des professeurs du lycée, intégré à l’emprise de chantier, est reconstruit 200 m plus loin.
Les chantiers de traitement de carrières implantés dans les rues, les cours ou jardins de copropriétés
sont morcelés en 14 phases, de manière à réduire leur impact dans la ville. Des plans de tir complexes
en 3D permettent d’optimiser les emprises mises à disposition.
Des parkings de chantier sont créés dans des zones disponibles, desservis par une navette pour le besoin des collaborateurs.
Globalement, la très forte activité dans le Sud parisien liée aux projets du Grand Paris engendre de nouvelles contraintes sur nousmêmes et sur nos fournisseurs. Tous les partenaires doivent élever
leur capacité d’anticipation et d’adaptation. Nous devons tous élever notre niveau d’exigence en
matière de préparation, d’organisation et de gestion du projet.
Aujourd’hui, le traitement des carrières sur les premières emprises et la paroi du puits de départ du tunnelier (ouvrage Jean-Prouvé) sont en cours.
En pointe, il y est prévu jusqu’à 10 foreuses de petits diamètres, 4 centrales d’injection, 3 cutters,
3 bennes à câble, 3 centrales à boue de grande capacité, 3 grues de manutention. Pour faire tourner
cet outil de production majoritairement en deux postes, l’effectif en fondations spéciales devrait
atteindre 150 collaborateurs.
« Le projet impose de composer avec les impératifs de rendement, les plages horaires de travaux définies par chaque mairie, la proximité des riverains. Il donne ainsi l’occasion aux collaborateurs du
groupement de s’exprimer pleinement sur un projet ambitieux, technique, mais avant tout humain », a commenté Jean-Luc Fouillade, directeur des travaux spéciaux du projet.

 

Frédéric Renaud, directeur des
grands projets de Botte Fondations