IL ÉTAIT UNE FOIS... SOLSCOPE - <p>© Solscope</p>
27/06/2023

IL ÉTAIT UNE FOIS... SOLSCOPE


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L’exposition 1992 au Futuroscope.
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La soirée aux Hospices de Beaune en 2011.
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Au début des années 1990, à l’Union syndicale géotechnique (USG), présidée à l’époque par Michel Bourru de Lamotte, de Simecsol, les sujets d’actualité étaient les niveaux de prix, la concurrence déloyale, le défi cit de reconnaissance du métier, l’intégration de la gestion de la qualité dans lesétudes géotechniques.Outre Michel de ...

Au début des années 1990, à l’Union syndicale géotechnique (USG), présidée à l’époque par Michel Bourru de Lamotte, de Simecsol, les sujets d’actualité étaient les niveaux de prix, la concurrence déloyale, le défi cit de reconnaissance du métier, l’intégration de la gestion de la qualité dans les
études géotechniques.
Outre Michel de Lamotte, les dirigeants de l’époque, Charles Saint-Rémy Pellissier, Sylvain Sopena, François Schlosser, Michel Doré, François Barnoud, remettaient ces sujets à l’ordre du jour, de réunion en réunion.
Depuis quelque temps, mon père, Jean Rousseau, qui avait beaucoup travaillé avec Louis Ménard et Michel Gambin et fondé son propre bureau d’études, m’avait délégué la participation à ces réunions. Implanté à Poitiers et impliqué dans la vie locale, j’avais compris que la création et le développement
du Futuroscope étaient un vecteur de dynamisme économique et un moteur d’aménagement du territoire. Je voyais le Futuroscope comme un phare et j’étais convaincu que l’attraction qu’il exerçait pouvait permettre de donner un éclairage, pour ne pas dire un coup de projecteur, sur nos professions.
L’idée de créer un événement dans ce lieu atypique, autour des métiers de la reconnaissance de sol, de la géotechnique, du forage et des fondations me semblait de nature à mobiliser nos interlocuteurs, maîtres d’ouvrage, assureurs, bureaux de contrôle, entreprises, fournisseurs pour échanger et faciliter une meilleure compréhension réciproque.
Je pensais que cette initiative devait contribuer à répondre à un certain nombre des préoccupations que nous évoquions régulièrement entre nous, lors des réunions de l’USG.
L’USG, le CFMS(1) présidé par François Schlosser, mais aussi la Chambre des ingénieurs-conseils de France (CICF, devenue Cinov) ont accordé leur parrainage pour l’organisation de la
manifestation et le projet s’est ainsi concrétisé.
Autour d’un colloque porteur de débats et d’échanges, une exposition avait mobilisé une vingtaine de prestataires, distributeurs ou fabricants de matériels d’essais in situ, en laboratoire ou de forages.
J’avais souhaité que le thème du premier colloque favorise un regard sur nos métiers plutôt que nos techniques, les journées « scientifiques » des organisations professionnelles étant dédiées à cet aspect. Il me semblait qu’inviter les uns et les autres à traiter de « géotechnique et environnement» était à la fois nouveau et porteur d’une ouverture vers ce public plus large que nous souhaitions toucher. 250 personnes ont participé à cette première édition. Je ne savais pas alors quelle serait la fréquence du Salon, très dépendante de la réponse de la profession et de la disponibilité de mes interlocuteurs. C’est ainsi que la deuxième édition put être mise sur pied en 1995, puis la troisième, seulement quatre ans plus tard, en 1999.
Parmi les nombreuses personnalités présentes lors des premières éditions de Solscope, la présence de Jean Kérisel, président d’honneur du CFMS et de la Société internationale de mécanique des sols, qui présida la première journée du colloque de 1995, fut certainement un élément qui contribua à
crédibiliser l’événement, et pour moi un fort vecteur de reconnaissance et d’encouragement à persévérer.
Ayant quitté le milieu de la géotechnique pour me consacrer à une activité de consultant dans le domaine du management, je disposais à ce moment-là, d’une plus grande autonomie dans mon emploi du temps pour oeuvrer au développement de Solscope. Compte tenu des retours positifs des participants de ces premières éditions, et des encouragements des organisations marraines, 1999 fut le début d’une organisation bisannuelle – les années impaires.
L’essor du Futuroscope avait conduit le parc à construire un nouveau palais des congrès, dont les coûts de location étaient deux fois supérieurs aux précédents et incompatibles avec le budget du Salon. Je me suis alors naturellement tourné vers l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Poitiers (ENSIP) qui proposait une option « géotechnique-génie civil », et qui venait de faire construire un bâtiment, dont le hall et l’amphithéâtre adjacent convenaient parfaitement à la tenue du colloque et
de l’exposition.
C’est ainsi que les éditions 2001 et 2003 eurent lieu à l’ENSIP.
Après cinq éditions et une fréquence sur les années impaires bien établie, le Salon commençait à gagner en notoriété. La fréquentation et le nombre d’exposants atteignaient des niveaux saturant la capacité d’accueil de l’ENSIP et permettaient d’envisager un nouveau développement avec un budget intégrant la location du nouveau palais des congrès du Futuroscope.
En juin 2005, Solscope s’installa donc à nouveau sur le Parc de l’image de la Vienne.
2005 fut également la première édition organisée en collaboration avec la Régie Publicité Industrielle (RPI), gérée par Jérôme Aubry, qui intervient aussi dans l’organisation du Salon des mines et carrières, le SIM, et dont j’avais fait la connaissance par l’intermédiaire d’un exposant commun.
Les compétences et les capacités commerciales de RPI, n’ont depuis jamais cessé d’être mises en oeuvre à mes côtés. Après trois nouvelles éditions au Futuroscope, la surface des halls du palais des congrès s’est à son tour révélée trop petite pour accueillir une exposition qui continuait à prendre de
l’ampleur. Il était temps pour Solscope de « s’expatrier » et la Bourgogne fut sa première terre d’adoption, à Beaune, avec une belle unicité de lieux. En progression constante du nombre
d’exposants et de visiteurs, le Salon s’est ensuite orienté vers des parcs de plus grande capacité, à Marseille, mais surtout à Lyon où il se tient pour la quatrième fois, en 2023.
Les soirées Solscope ont toujours été des moments conviviaux et chaleureux, favorisant cette écoute et cette meilleure compréhension réciproque entre intervenants que je souhaitais, et qui sont le fil conducteur de l’événement.
Ce fut le cas pour les soirées au parc du Futuroscope avec des visites privatives des attractions, ou dans la carrière du Normandoux avec les démonstrations de fauconnerie du haut des fronts de taille. Mais les soirées bourguignonnes aux Hospices de Beaune en 2011, et au château de Meursault en 2013, sont encore dans les mémoires. J’avais moi-même choisi les thèmes des premières éditions, et
ce, jusqu’en 2001. Les sujets ont ensuite été déterminés avec les parrains, en fonction de l’actualité et des préoccupations de la profession.
L’exposition, très orientée « géotechnique » au début, avec des fournisseurs de matériels d’essais in situ ou en laboratoire et de sondage de reconnaissance, s’est petit à petit ouverte, en particulier vers les entreprises de fondations et les bureaux d’études, avec l’arrivée de nouveaux parrains, tels que le
CFGI(2), Syntec Ingénierie, le SFEG(3) et le Soffons(4), complétés par le CFMR(5), l’UFCMF(6) et l’AITF(7). Poursuivant cette volonté de décloisonner les différents domaines concernés par une bonne connaissance de ce qui est sous nos pieds, notre démarche de commercialisation s’est étendue vers le forage pour l’eau et la géothermie, la géophysique, le soft et les outils numériques, mais aussi des prestataires de services. L’arrivée de l’UPDS(5) parmi les parrains permet également aujourd’hui de toucher les activités concernant les sites et sols pollués.
Élargir les débats, favoriser un enrichissement par des approches ou des éclairages différents, imposait par ailleurs une démarche d’ouverture internationale. Que ce soit parmi les exposants ou les visiteurs, Solscope 2021 a accueilli des participants de plus 15 nationalités différentes.
Cette même année, après plusieurs vagues de covid-19 et les confinements associés, le Salon a été la première occasion de se retrouver physiquement. Le maintenir était un pari, mais la profession a répondu présent, et, contre toutes prévisions, la fréquentation a encore progressé avec près de 3 000 participants, plus de 150 exposants sur 7 500 m2 de surface intérieure et extérieure. L’édition 2023 va encore dépasser ces chiffres.
Avec le temps, la communication et l’image de Solscope ont aussi évolué.
Au-delà du Salon, Solscope est devenu une marque avec son magazine, Solscope Mag, que vous tenez entre vos mains ou consultez à l’écran, tout comme plus de 10 000 lecteurs, avec aussi son portail d’information, Solscope.fr, et ses rencontres en ligne e-solscope que vous suivez les années paires.

La mise en oeuvre de toutes ces activités nécessite l’intervention d’un grand nombre de prestataires, mais le tout est piloté par une équipe enthousiaste d’une douzaine de personnes qui vous aident et vont continuer à vous aider à « échanger pour creuser l’avenir ».

 

Dominique Rousseau
Fondateur de Solscope