SOLSCOPE 2019 - LES SONDEURS ONT LEUR PROMOTION - <p>De gauche à droite : Pierre Bordalecou,<br />Jérémy Lecoq, Dylan Landart, Guillaume Clement.</p>
01/12/2019

SOLSCOPE 2019 - LES SONDEURS ONT LEUR PROMOTION



Jérémy Lecoq quia suivi la formation.

La première promotion de sondeurs en géotechnique a été fêtée sur Solscope 2019. Les sept promus de la formation en alternance mise en place au Lycée Norman-Foster de Beaumont-de-Lomagne avec le Greta Midi-Pyrénées Ouest, et sous l’impulsion de l’USG, peuvent se flatter d’être les premiers à disposer du titre de « sondeur en géotechnique » avec un diplôme de niveau IV.

À Marseille, les 26 et 27 juin, au coeur du Salon Solscope, le Greta et son partenaire formation, le
lycée Norman-Foster de Beaumont- de-Lomagne, ont présenté la toute récente formation de sondeurs auprès des professionnels de la géotechnique. La présence au Salon de tous les acteurs majeurs
de ce secteur a permis au lycée et au Greta de valoriser cette formation unique au niveau national. Elle a même suscité l’intérêt de pays étrangers. Un vrai succès ! En effet, les sondeurs pourront
dorénavant faire reconnaître leurs compétences par le titre « Sondeur en géotechnique », inscrit au
RNCP (Registre national des certifications professionnelles) depuis le 24 mai 2018 avec un niveau bac
pro (niveau IV). Ce titre a été impulsé et soutenu par l’USG (Union syndicale géotechnique) qui en a confié la rédaction au GIP FCIP (Groupement d’intérêt public-formation professionnelle initiale et continue) de l’académie de Toulouse, organe certificateur.
Le titre vise à professionnaliser et certifier les compétences des sondeurs par le biais de la formation
ou de la VAE (validation des acquis de l’expérience).
La formation complète, accessible en alternance, doit permettre de répondre à deux enjeux majeurs :
développer l’attractivité de la profession et faire monter en compétence les personnels. Et pour des
personnes peu ou pas sensibilisées à la géotechnique, le lycée et le Greta proposent un «parcours
découverte» qui assure un premier niveau d’opérationnalité sur les chantiers en tant qu’aide-sondeur,
et permet à chacun et chacune d’entrevoir la richesse de ce métier. L’accès à ce parcours découverte
sera possible grâce à un financement OPCO/Pôle emploi pour permettre aux entreprises d’accueillir
de futurs sondeurs dans le cadre d’une POE (préparation opérationnelle à l’emploi).
Porté par l’USG, le projet n’aurait sans doute pas été possible sans la participation active de nombreuses entreprises qui ont mobilisé des ressources pour qu’il devienne réalité : 2GH, Abesol, Alios, Ginger CEBTP, ERG, Fondasol, Fondouest, Géotec, Hydrogéotechnique, Sol Essais...

 

JÉRÉMY : LAURÉAT DE L’AN I
Jérémy Lecoq a terminé premier de sa promotion. Fort de 4 années en qualité d’aide-sondeur, il a pu
se former aux aspects théoriques et pratiques du métier, et s’initier au pilotage de sa machine de
forage en toute sécurité. Résultat : au terme de sa formation, il est retourné dans l’entreprise Alios qui
l’employait, et est devenu sondeur, responsable de son atelier et de son coéquipier. Témoignage.

 

Solscope’mag : Quel était le contenu de la formation ?


Jérémy Lecoq : a duré en tout 19 semaines en alternance. J’ai d’abord effectué une formation
découverte de 3 semaines pendant lesquelles on a travaillé sur les tarières, les pénétros, et fait un peu
de labo. Cela consistait en gros à savoir se servir de la machine, des éléments de sécurité, ce genre de choses. Les 16 autres semaines ont été dispatchées en plusieurs blocs : Le premier bloc était pour les essais pressios, c’est-à-dire comment faire un bon trou jusqu’à réaliser l’essai aux normes ; ensuite il y a eu le bloc carottage, le bloc des essais d’eau ; et enfin, on a pu être initié par d’autres ateliers plus courts à la sécurité, le chargement/déchargement de machine, la réalité virtuelle, etc.

 

Que vous a apporté cette formation ?


J’en ressors avec un diplôme et des certifications utiles au métier, telles que l’AIPR (Autorisation d’intervention à proximité des réseaux), le SST (Sauveteur secouriste du travail) et PRAP (Prévention des risques liés à l’activité physique) qui nous entraînent à adopter les bonnes postures pour éviter les lumbagos et les TMS. Surtout, j’ai acquis de l’expérience et de la confiance derrière une machine, ce qui me permet de gérer un aide-sondeur et d’obtenir des résultats sur un chantier. Je trouve cela énorme d’avoir pu faire ça en 19 semaines ! Et puis, travailler avec des personnes différentes au lycée, cela nous a tous permis de remettre les choses d’aplomb, notamment par rapport à la norme.

 

Quel était le profil des participants de la première promotion ?


L’objectif du Greta est de créer un bac pro pour que des personnes novices puissent se lancer dans le sondage. Dans ma formation, le prérequis était d’avoir au moins 1 an d’expérience ; or l’un des élèves n’avait que 2 semaines d’expérience en tant qu’aide-sondeur. Il a pourtant eu son diplôme et il est capable de prendre une machine : comme quoi cette formation est d’un très bon niveau ! Pour moi, elle nécessite quand même un minimum d’expérience, car à la moindre difficulté que le novice va rencontrer, il n’aura pas le recul de quelqu’un qui a eu affaire à des problèmes divers. Pour moi, la formation doit continuer sur 19 semaines, mais en l’étalant sur plus qu’une année afin que les novices puissent apprendre les subtilités du métier en pratiquant sur différents types de terrains. Il faudrait que leur entreprise leur laisse le temps d’apprendre, ce qui, avec des impératifs de rendement, n’est pas toujours évident.