Le thème choisi pour le 30ème anniversaire est : LA GEOTECHNIQUE RESPONSABLE
Programme
Mercredi 14 juin
10h30 Séance présidée par Nicolas UTTER, Président du Comité Français de Mécanique des Sols et de Géotechnique
Sylvie BRETELLE (Antea) & Isabelle HALFON (BRGM)
Lamine IGHIL AMEUR (CFMS / Cerema)
Rima Ghazal (CFMR / Itasca)
Chloé NOEL ( CFGI / Tractebel engie)
Bruno DEMARCQ (SOFFONS)
14h30 Séance présidée par Michel KHATIB, Président du Bureau Géotechnique de SYNTEC Ingénierie
Myriam SAADE (ENPC)
- sous l’aspect géotechnique (déblais à priori non valorisables au sens du GTR) Résumé
Isabelle MOULIN (LERM / SETEC)
Jean Daniel VILOMET (ERG)
- terres polluées : gestion d’une ancienne décharge impactée par le recul du trait de côte.
Miguel Angel NUNEZ (Antea Group)
Michel KHATIB, Président du Bureau Géotechnique de SYNTEC Ingénierie
Olivier BARNOUD, Président de l’Union Syndicale Géotechnique
Jeudi 15 juin
09h30 Séance présidée par Stéphane MONLEAU, Administrateur du SOFFONS
Pascal AGUADO (Geotec) & Valentin DUCA (SFB)
Luis CARPINTEIRO (Ginger CEBTP), Bertrand MOUSSELON (CREA)
Stéphane BRULE (Ménard)
Olivier TERRIER (Soletanche Bachy) & Gérald FAIVRE (Liebherr Distribution et service France) Résumé
15h00 Séance présidée par Olivier BARNOUD, Président de l’Union Syndicale Géotechnique
IC1 Stéphane NARDELLI (DCID), IC2 David BORDARAUD (ESID) et Anne ESTOUDRE (ARCADIS)
(Service Infrastructure de la Défense)
Pierre TRINQUET (Egis), Mickael LECOEUR (Egis), Fabien BORSELLINO (Egis) & Thibaut PERINI (Bouygues TP)
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Résumés
1. Géotechnique et changements climatiques
Sylvie BRETELLE (Antea) & Isabelle HALFON (BRGM)
Le changement climatique affecte et va affecter de façon plus prononcée les activités humaines, les infrastructures, et par conséquent la géotechnique. Le CFMS a initié un groupe de travail (GT Géotechnique, changement climatique et développement durable) sur le sujet qui réunit les acteurs de la profession. Cette présentation s’inspirera largement des travaux en cours de ce GT. Le changement climatique a des effets sur les métiers géotechniques sous deux angles : la réduction des émissions et l’adaptation aux changements climatiques. La réduction des émissions dans le domaine géotechnique inclue la conception des fondations des ouvrages qui permettent de produire de l’énergie moins émettrice (éoliennes, géothermie…), la construction avec des méthodes optimisées (nouvelles méthodes de calculs, matériaux innovants…), la construction avec des matériaux issus du recyclage, l’utilisation plus fréquente de l’amélioration ou le renforcement de sol, l’utilisation de calculateur carbone. Les épisodes météorologiques extrêmes nécessitent pour leur part des adaptations des infrastructures : le bâti (sécheresses et retrait – gonflement), les digues (inondations, prédiction des crues), les infrastructures côtières (érosion, réhausse), les structures exposées aux vents (épisodes cycloniques).
2. Transitions et perspectives : le point de vue des jeunes professionnels
Lamine IGHIL AMEUR (CFMS / Cerema), Rima Ghazal (CFMR / Itasca) & Chloé NOEL ( CFGI / Tractebel engie)
Lamine IGHIL AMEUR (CFMS / Cerema)
Rima Ghazal, Ingénieure géomécanique
Rôle de la modélisation numérique en géotechnique dans la transition énergétique
La compréhension du comportement complexe de la roche et du sol est essentielle à la réussite de nombreux projets inédits au cœur de la transition énergétique. Dans ce contexte, la modélisation numérique devient de plus en plus indispensable pour relever les défis d‘aujourd’hui et de demain par la prise en compte de phénomènes complexes et en 3D : interaction sol-structure, couplage Thermo-Hydro-Mécanique, fluage de la roche à long terme. Le rôle central de la modélisation numérique en géotechnique dans la transition énergétique est illustré à travers divers exemples de projets récents, en lien avec la construction d’une centrale hydro-électrique souterraine, la construction d’une gare souterraine pour les transports en commun dans un contexte urbain, l’enfouissement des déchets radioactifs, les problématiques liées au transport des éoliennes, ainsi que l’extraction des minéraux essentiels pour l’application des énergies vertes. Des perspectives sont aussi données sur l’évolution des approches de modélisation, notamment grâce au recours au « machine learning » pour aider les ingénieurs à relever les défis futurs.
Chloé Noël, Ingénieur Géologue chez TRACTEBEL ENGIE.
Présentation du métier de géologue et évolutions dans un contexte de transition énergétique.
La géologie repose sur une approche naturaliste : l’observation et l’expérience mènent à l’interprétation. L’intégration de la géologie à l’ingénierie s’est révélée nécessaire avec le développement de projets de construction de grande envergure, et suite à la rupture de grands ouvrages vers la moitié du 20ème siècle.
En tant que géologue dans un bureau d’études, un tiers du temps est consacré aux missions sur le terrain. Les observations et investigations réalisées sur les sites des projets se révèlent essentielles pour récolter des données qui sont ensuite utilisées lors des études. En outre, le métier de géologue nécessite un apprentissage et un perfectionnement permanent pour évoluer avec les défis posés par la transition énergétique et le développement de nouvelles technologies.
3. Ouvrages géotechniques : du bilan carbone aux impacts environnementaux sur le cycle de vie
Myriam SAADE (ENPC)
Du fait de l’urgence climatique, des évolutions normatives et réglementaires, le calcul du bilan carbone des ouvrages géotechniques se généralise, posant différentes questions méthodologiques et de disponibilité de données. Certaines étapes de leur cycle de vie contribuent particulièrement à l’impact (matériaux, transport), mais il reste encore difficile de généraliser l’analyse pour des ouvrages dont la conception dépend fortement des conditions de site. Le focus sur l’empreinte carbone ne doit également pas masquer les autres impacts environnementaux, pour éviter les transferts d’impact.
4. La valorisation des terres et la gestion des pollutions
- sous l’aspect géotechnique (déblais à priori non valorisables au sens du GTR)
Isabelle MOULIN (LERM / SETEC) :
La valorisation des terres excavées est une pratique ancienne et courante lorsque les matériaux sont utilisables au sens du GTR et que le projet présente des besoins d’aménagement. Elle devient plus complexe lorsque les volumes extraits sont fortement excédentaires et/ou que la qualité des matériaux rend leur usage en terrassement ou remblai plus délicat. Deux voies explorées plus récemment seront présentées : la production de granulats pour béton et la valorisation des matériaux argileux dans les filières industrielles.
Jean Daniel VILOMET (ERG) :
Il s’agit de présenter les travaux de dépollution et requalification d’une ancien site industriel, conduisant à la création d’un parc paysager, d’immeubles de bureau et d’un parking silo. Le chantier a été réalisé en poursuivant deux objectifs principaux : maîtriser les évacuation des terres vers es filières spécialisées et limiter au maximum l’apport de terres sur site. Les objectifs ont été atteints : contraintes ou opportunités ?
- terres polluées : gestion d’une ancienne décharge impactée par le recul du trait de côte.
Miguel Angel NUNEZ (Antea Group)
5. Amiante environnemental dans les sols et roche en place : présentation du guide USG/SI
Michel KHATIB, Président du Bureau Géotechnique de SYNTEC Ingénierie
Olivier BARNOUD, Président de l’Union Syndicale Géotechnique
Ce guide regroupe la bibliographie existante et fait le point sur les bonnes pratiques à développer par tous les acteurs des projets, suite à la publication de la norme NF P 94 001. Cette norme constitue l’état de l’art en vue du repérage de l’amiante environnemental présent naturellement dans certains sols et roches dans de nombreux départements français.
7. Gestion des avoisinants
Luis CARPINTEIRO (Ginger CEBTP), Bertrand MOUSSELON (CREA)
Les opérations de construction sont de plus en plus ambitieuses techniquement et s'inscrivent parfois dans des contextes très complexes. L'enquête sur la sinistralité menée en 2020 par l'USG a confirmé que les avoisinants représentent une part significative des pathologies induites par la réalisation d’ouvrages à proximité. Cette sinistralité impacte directement les géotechniciens ainsi que les autres acteurs du chantier. Ce risque, inhérent au projet, n'est pas une fatalité. Nous vous proposons un état des lieux des pratiques et tour d'horizon des outils à la disposition des constructeurs pour le rationaliser.
8. Influence du rabattement de nappe sur des inclusions rigides réalisées avant terrassement des fouilles
Stéphane BRULE (Ménard)
Pour des ouvrages avec sous-sol et fondés sur radiers reposant sur des fondations profondes ou sur des sols renforcés, une attention particulière est nécessaire en cas de phasage de terrassement et de pompage pour rabattement provisoire de nappe. Dans cette présentation on se propose d’illustrer, en phase travaux, l’effet de consolidation des sols sous l’effet du rabattement de nappe par la mesure d’essais de chargement sur fondations avant et après opération de pompage provisoire.
9. Sécurité et sobriété des machines, les foreuses électriques …
Les objectifs de réduction carbone visant à nous amener à la neutralité carbone impactent naturellement la conception et les motorisations des engins de fondations.
L’électrification est le premier réflexe car cette source d’énergie est la plus courante, notamment dans les pays industrialisés. La transition est toutefois lente.
Plusieurs questions et limites apparaissent dans cette marche vers l’électrification.
10. Réfection de la Grande Jetée de Toulon, le point de vue du Maître d’Ouvrage
IC1 Stéphane NARDELLI (DCID), IC2 David BORDARAUD (ESID)
(Service Infrastructure de la Défense)
« Ouvrage initialement de défense de la rade de Toulon, la Grande Jetée fait office de brise houle depuis le XXème siècle permettant ainsi de protéger les infrastructures de la base navale mais aussi de développer les activités économiques et touristiques de la petite Rade. Dès 2016, le ministère des armées, la Métropole Toulon Provence Méditerranée et le département du Var ont collaborés pour réhabiliter l’ouvrage et ainsi maintenir sa fonction de brise houle. Des études amont ont permis de définir les tronçons à réhabiliter en priorité soit 600 ml sur les 1200 ml de l’ouvrage. Sur cette base un MOE privée a défini une solution de réhabilitation tenant compte de la structure existant, de la lithologie et de la qualité des sols d’assises mais aussi de la présence d’espèces protégés. 34 mois de travaux vus par le MOA entre COVID et aléas de chantier dans le respect des enjeux environnementaux
Le service d’infrastructure de la défense présente ainsi la vision du maitre d’ouvrage dans un projet jalonné par des risques et des aléas géotechniques »
11. REX sur le nouvel écoquartier de l’Anse du Portier à Monaco
Pierre TRINQUET (Egis), LECOEUR Mickael (Egis), Fabien BORSELLINO (Egis) & Thibaut PERINI (Bouygues TP)
Mareterra est un projet ambitieux tant par la difficulté technique qu’il représente que par les objectifs de performance qui ont été fixés. Cet exposé est d’abord l’occasion de présenter les principaux défis techniques inhérents à la construction des remblais et de l’infrastructure en génie civil servant de socle au futur écoquartier. Le principal enjeu s’est concentré autour de la maîtrise des tassements des ouvrages maritimes et des arbitrages de projet entre la projection théorique des études et les adaptations à la réalité de la phase Travaux. Dans une seconde partie, seront également abordés le rôle et la synergie du groupement constructeur et de la maîtrise d’œuvre intégrée au travers de choix responsables, ayant grandement contribué à l’atteinte des performances visées et à la réussite de ce projet complexe.
GÉOTECHNIQUE FORAGE FONDATIONS FORAGE D'EAU ESSAIS
M² EXPOSITION INTÉRIEURE
6000
EXPOSANTS
190
M² EXPOSITION EXTÉRIEURE
1 500
PARTICIPANTS
3000