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QUAND LE RECÉPAGE N'EST PLUS UNE GALÈRE
23/04/2018

QUAND LE RECÉPAGE N'EST PLUS UNE GALÈRE


Précision altimétrique parfaite.
Aciers intacts et parfaitement droitsqui facilitent la mise en oeuvre decadres positionnés autour des attentes, évitant ainsi le temps passé à détordre les aciers.
Vue des trois piles de viaducs.

Comsa Corporacion, l’un des géants des travaux publics espagnols avec ses 8 000 salariés, est présent sur tous les continents. L’entreprise construit actuellement l’autoroute A 21, reliant Jaca à Pampelune. Jordi Mallol, ingénieur civil, et son équipe utilisent le procédé Recépieux pour le pré-recépage des pieux de fondations sur plusieurs ouvrages du tronçon Jaca – Santa Cilia. Retours d’expérience très éclairants sur le chantier de deux échangeurs et de deux viaducs.

Jordi Mallol n’en est pas à son coup d’essai avec le procédé Recépieux. Il l’a découvert en 2013 sur le chantier de la rocade d’Albi en pré-recépant une cinquantaine de pieux d’un diamètre de 1 m, avec un résultat parfait et un gain de temps d’environ 10 jours. Aujourd’hui, il utilise ce procédé de pré-recépage avec les éclateurs Recépieux sur le chantier de l’autoroute A 21 reliant Jaca à Pampelune, dans le nord de l’Espagne. Une infrastructure située entre les provinces de Navarre et d’Aragon et qui terminera ainsi la connexion autoroutière de la haute Catalogne jusqu’au Pays basque.
« Le chantier sur lequel nous travaillons actuellement concerne 5 passages supérieurs au-dessus de la voie rapide, dont 2 ont été réalisés en fondations profondes. Ils ont nécessité de couler 30 pieux de 1,20 m de diamètre. La construction de 2 viaducs est également en cours avec 64 pieux de 1,20 m de diamètre et 10 pieux de 1,50 m de diamètre », explique Jordi Mallol. La hauteur des viaducs en question est de 8 m ; les pieux devant s’enfoncer de 4 m dans le sol pour trouver la roche, la hauteur totale approche les 13 m.

 

UN PROCÉDÉ RAPIDE ET NON DESTRUCTIF


Quand on questionne l’ingénieur sur les avantages du recépage avec le procédé Recépieux, il place en tête deux arguments : sa rapidité par rapport aux autres méthodes de recépage et, surtout, la garantie de conserver l’intégrité du pieu et du ferraillage. « J’estime que l’on peut recéper une vingtaine de pieux en moins d’une journée, alors que les méthodes classiques prendraient 5 à 6 jours. Faites le calcul, ça va trois ou quatre fois plus vite ! », ajoute Jordi Mallol.
Mais au-delà de la rapidité du recépage, il poursuit en citant un avantage encore plus important à ses yeux, l’impact totalement nul sur l’état des attentes et des tubes soniques : « Elles sont parfaitement droites, il n’y a pas de détérioration du pieu ni des tubes soniques puisque nous n’employons pas de machines qui cassent tout. »


PRÉ-RECÉPAGE RECÉPIEUX :
COMMENT ÇA MARCHE ?
Recépieux fournit directement sur les chantiers du monde entier,
sans intermédiaire, des kits de prérecépage sur mesure adaptés à
toutes les configurations des fondations à recéper : pieux tarières creuses ou forés à la boue, ou chemisés, barrettes, parois moulées, etc., sans limites de dimensions.
Chaque kit est constitué des différents composants adaptés à
chaque configuration ainsi que la fourniture de petits outillages de
mise en oeuvre. Seuls les crochets de levage des blocs restent à la
charge du chantier. Le mode opératoire est extrêmement simple, mais nécessite précision et rigueur. Une assistance technique est toujours possible au démarrage du chantier, partout dans le monde, pour former une équipe qui ne connaîtrait pas le procédé.
Il suffit d’équiper la cage d’armature avec les gaines en mousse fournies dans le kit pour protéger les attentes, fixer les platines sur la dernière cerce de la cage (si nécessaire), fixer les éclateurs sur les platines (s’il y en a) avec les écrous fournis à cet effet, et couler le béton, sans oublier de positionner les crochets de levage.
Dans les jours qui suivent – 3 jours minimum et sans limite maximum – remplir les éclateurs de l’agent expansif préalablement préparé avec les petits outillages prévus
dans les kits à l’aide de doseurs également fournis.
Les éclateurs fonctionnent alors comme un vérin perdu, l’agent expansif durcit et gonfle comme une bouteille d’eau dans un congélateur. La géométrie de l’éclateur fait le reste en orientant la fissure sur le plan horizontal, ce qui donne une fracture parfaite et précise, au centimètre près.
La géométrie de cet éclateur a été scientifiquement modélisée par le professeur Pierre Wyniecki
(professeur à l’École des mines de Paris et d’Alès, l’École centrale de Lille, l’ESTP Paris, et co-encadrant de thèses à l’École normale supérieure de Cachan) à l’aide du
logiciel de calcul de la propagation des fissures dans le béton du
professeur Cervenka, de l’Université du Colorado, et la participation du professeur Viggiani, de
l’École polytechnique de Naples (celui qui a réussi la stabilisation de la tour de Pise).
Il ne restera plus qu’à soulever les blocs ainsi pré-découpés, sans choc ni vibration, sans altérationdes aciers ni des tubes soniques, sans nuisances sonores (« Décibel
d’or » décerné à Recépieux en 2016) ni pollution, et surtout sans fatigue. La fiabilité du procédé est totale, ergonomique et sans danger dès lors que la mise en oeuvre a
été rigoureusement respectée.


ZOOM TECHNIQUE
Quelle profondeur/hauteur maximale pour le pré-recépage ?
La profondeur usuelle maximale de recépage est de 4 m, y compris
dans les nappes phréatiques. Toutefois, il est également possible de réaliser des pré-recépages sous de grandes hauteurs d’eau, par exemple 15 m pour le pont Chaban-Delmas à Bordeaux, réalisé par Vinci en 2012 (sous réserve de certaines spécificités de mise en
oeuvre à respecter scrupuleusement).
Aucune limite maximale de diamètre de pieux, de barrettes ou de parois moulées ne peut être opposée au procédé. Celui-ci est universel, quelles que soient les dimensions des fondations profondes, y compris les pieux sécants, les inclusions rigides ou les pieux munis
de profilés type IPN.

 


Autre conséquence du prérecépage
: la propreté du chantier,
facteur très important qui lui
permet de rester agile sur le terrain
et de gagner encore du temps.
Il n’y a pas nécessité de terrassement
lourd impliquant le passage
d’engins susceptibles d’endommager
les pieux et de générer des
accidents.
LE LEVAGE, PHASE CRUCIALE
Pour réussir son pré-recépage,
l’ingénieur civil espagnol insiste
sur la phase finale, le levage des
massifs de béton recépés et
l’importance de se doter d’une
machine avec une potence bien
calibrée pour les soulever. « C’est
important d’y penser, car les têtes
de pieux peuvent peser plus de
2 t. De mauvais ancrages ou une
machine inadaptée peuvent
faire des dégâts sur les attentes.
C’est un point sur lequel il faut être
vigilant. »
Jordi Mallol a commencé à utiliser
le procédé Recépieux en
France et l’utilise désormais de
manière régulière sur ses chantiers,
y compris à l’international. Et
prochainement au Danemark.
Laurent Rivet pour Recépieux


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