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Sites et sols polluées

REMEA REDONNE VIE AUX SITES ET SOLS POLLUÉS - <p>Certains sols pollués par des composés organo-halogénés volatils (essentiellement<br />trichloréthylène) peuvent être traités par venting. Cette technique consiste en<br />l’aspiration des gaz du sol qui se charge en polluant puis au traitement de ces gaz par<br />adsorption sur charbon actif.</p>
26/06/2023

REMEA REDONNE VIE AUX SITES ET SOLS POLLUÉS


Remea développe son expertise dans les travaux techniques à dimension environnementale grâce à des solutions de dépollution permettant de traiter deux millions de mètres cubes d’eaux et de sols par an.

Créée il y a 25 ans, Remea est spécialisée dans les travaux techniques à dimension environnementale. Elle est intégrée à Soletanche Freyssinet, spécialiste des travaux de fondations spéciales et profondes du groupe Vinci.
« À l’origine, notre entreprise se concentrait sur certains travaux géotechniques de type mélange de sol (soil mixing et stabilisations) et fondations spéciales et profondes, employés pour des projets de dépollution et de stabilisations de déchets puis de sols pollués. Puis, nous avons rapidement adapté les moyens techniques et matériels issus des fondations profondes à la dépollution des sols et des eaux souterraines in situ en proposant différentes techniques : injection, mixing, création de parois étanches ou de barrières perméables réactives (BPR) », assure Vivien Poulard, directeur général de Remea, et il poursuit : « Nous avons élargi notre palette d’activités par le traitement des boues industrielles et le traitement d’eau d’exhaure pour les besoins des chantiers de construction.
Cette évolution atypique nous distingue de nos confrères et a permis de diversifier nos activités en proposant de dépolluer les eaux et sols sur les chantiers de BTP. » Cette diversification des activités
correspond également à une réelle prise de conscience de la part des industriels et des entreprises de travaux publics qui lui confient des chantiers. « La sensibilité est plus développée d’autant que la réglementation évolue. Nous travaillons également avec les collectivités et développeurs qui doivent redynamiser leurs friches », note Vivien Poulard.

 

QUATRE AGENCES DE TRAVAUX ET UNE PLATEFORME DE TRAITEMENT DES TERRES
POLLUÉES

 

La société compte désormais 50 salariés et 4 agences de travaux de dépollution situées à Paris, Aix/Marseille, Lyon et Nantes. Il s’agit notamment de régions ayant un passif environnemental important.
Parallèlement, l’entreprise continue de se déployer à l’étranger. Après avoir ouvert une filiale en Pologne et réalisé une croissance externe en Grande-Bretagne avec l’entreprise Dunton, une nouvelle structure vient de voir le jour au Canada, sous le nom Remea Canada. Le groupe se structure et est amené à se développer pays par pays tout en bénéficiant des expériences et capacités de chacune de ses filiales.
D’autre part, un biocentre situé à Gaillon (Eure) permet également de recevoir et de traiter 128 000 t de matériaux pollués par an, provenant des déblais de chantiers du BTP et de la dépollution des
sols. Cette plateforme de transit et de valorisation des terres inertes et de traitement de terres polluées a pour objectif de valoriser les matériaux en assurant leur traçabilité et leur réutilisation après traitement. Elle a pour volonté de privilégier des modes de traitement et des transports décarbonés. Cela est notamment possible grâce à son emplacement en bord de Seine qui lui permet de favoriser
les transports fluviaux en accueillant des péniches en provenance d’Îlede- France, de Normandie et d’autres régions.

 

DES PROCÉDÉS TECHNIQUES AXÉS SUR LES TRAITEMENTS SUR SITE ET IN SITU


La société privilégie les procédés de traitement sur site ou in situ afin de limiter les transferts hors site qui peuvent s’avérer coûteux. Parmi les techniques mises en oeuvre, le soil mixing (procédé
SolMix notamment) consiste à mélanger les sols en place avec des produits dont l’activité réductrice, d’oxydation ou de stabilisation vient détruire ou contenir la pollution. Vivien Poulard précise : « Selon
les besoins de la construction, certains traitements appliqués peuvent aussi améliorer les propriétés mécaniques du sol ou stopper la propagation de la pollution ou la traiter in situ. » Le mélange des sols s’effectue alors à l’aide d’une ou plusieurs tarières équipées de pales de malaxage sachant que ces traitements peuvent aussi s’opérer par injections ou trenchmix. « Nous disposons grâce au groupe d’un parc machines composé entre autres de foreuses à pieux, tarières de malaxage, dragues aspiratrices… Il est à noter que nous avons également accès aux moyens du groupe de Soletanche Freyssinet », complète Vivien Poulard.
L’entreprise emploie également d’autres techniques, telles que la réalisation de parois étanches dans le sol pour confiner ou bien capter les panaches de pollution.
Une BPR vient ainsi intercepter et traiter le panache de manière passive.
De plus, Remea fait appel à une technique de substitution qui consiste à réaliser des excavations sous boues bentonitiques à l’aide d’une pelle mécanique.
La boue vient ainsi consolider les terrains sans talus afin d’intervenir en limite de site ou en limite d’ouvrage existant y compris en zone saturée. Les terrains impactés sont dans un premier temps remplacés par de la boue. Celle-ci peut ensuite être substituée par un matériau adapté à l’usage du futur sur site, en fonction des besoins du projet et des contraintes particulières du site.

 

UNE GRANDE DIVERSITÉ DE CHANTIERS


L’année écoulée, une partie de la société s’est notamment concentrée sur des chantiers de dragage et de déshydratation des boues dans la moitié sud de la France auxquels se sont
ajoutés divers chantiers de démantèlement de stations-service. « Dans le cadre d’une reconversion industrielle à Saint-Étienne, nous avons traité des sols pollués par des composés organo-halogénés
volatils (essentiellement trichloréthylène) par venting. Cette technique consiste en l’aspiration des gaz du sol qui se charge en polluant, puis au traitement de ces gaz par adsorption sur charbon actif », indique Vivien Poulard. Pour cela, 14 puits d’extraction ont été installés jusqu’à 3 m de profondeur puis
recouverts par une dalle béton pour rendre la zone disponible à l’activité commerciale. Le dispositif de dépollution a été contrôlé grâce à un regard technique situé hors de la zone d’activité.
Ainsi, la dépollution s’est poursuivie jusqu’à atteindre les objectifs tout en permettant le lancement rapide de la nouvelle activité industrielle.
Enfin, l’entreprise a participé à l’automne dernier à un chantier de substitution avec l’excavation de matériaux pollués jusqu’à 7,5 m de profondeur à proximité immédiate d’un bâtiment et d’un réseau d’eaux pluviales enterré, empêchant tout talutage. La substitution a été assurée par un bucket à
l’abri d’un tubage foré en amont. Vivien Poulard précise : « La méthode a permis de réaliser un tri entre les matériaux sains et pollués, le tout en travaillant sous nappe sans nécessité d’assécher le
terrain et de traiter l’eau pompée. Au total, 53 forages verticaux de 1 200 mm de diamètre ont été réalisés à 7,5 m de profondeur. »

 

Claire Janis-Mazarguil


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M² EXPOSITION INTÉRIEURE

6000

 

 

EXPOSANTS

190

 

 

M² EXPOSITION EXTÉRIEURE

1 500

 

 

PARTICIPANTS

3000

 

 

 

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