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Interviews

DIDIER VERROUIL, PRÉSIDENT DU SOFFONS
01/11/2014

DIDIER VERROUIL, PRÉSIDENT DU SOFFONS


« Les membres du SOFFONS ont massivement investi pour améliorer la sécurité sur leurs chantiers, et particulièrement celle liée aux machines. »

  • Solscope le mag’ : Didier Verrouil, vous êtes à la présidence du SOFFONS depuis 2013 : pouvez-vous rappeler ce qu’est le SOFFONS, son rôle, ses membres ?

 

Didier Verrouil : Le SOFFONS (Syndicat des entrepreneurs de sondages, forages et fondations spéciales) regroupe les entreprises spécialisées qui exécutent des travaux de sondages, forages, injections, rabattements de nappe, fondations spéciales (pieux, parois moulées, améliorations de sols),
tirants d’ancrage, tant pour les travaux publics que pour le bâtiment en France et à l’étranger.
Ce syndicat regroupe une quarantaine d’entreprises allant de la PME régionale à l’entreprise nationale, voire internationale. Certaines entreprises du SOFFONS s’illustrent d’ailleurs sur les plus grands marchés de travaux géotechniques à travers le monde : barrages, métros…

 

  • Solscope le mag’ : Pouvez-vous dresser un bilan de ces deux premiers trimestres de 2014 ? Comment se porte le marché des sondages, forages et fondations spéciales ?

 

Didier Verrouil : Depuis plusieurs mois, nos entreprises font face à une situation économique difficile.
Comme l’explique régulièrement Bruno Cavagné, président de la FNTP, 2014 sera la plus basse année pour les travaux publics depuis 1998.

Certes, quelques gros marchés ont été lancés ces derniers mois : tramway de Nice, métro de Rennes, RN19, prolongement des lignes 4, 12 et 14 du métro parisien. Ces marchés d’infrastructure font largement appel au savoir-faire de certaines entreprises du SOFFONS et notamment à la paroi moulée, technique incontournable pour ces projets urbains.
Ces quelques affaires cachent cependant l’absence inquiétante d’appels d’offres petits et moyens qui permettent aux entreprises du SOFFONS de mieux lisser leur activité, et donc d’optimiser l’utilisation
de leurs moyens.
Les raisons sont connues : un budget de l’agence de financement des infrastructures de transport en
baisse, et une diminution de l’investissement des collectivités locales liée à une baisse des dotations de l’état.

 

  • Solscope le mag’ : Le SOFFONS oeuvre énormément pour la sécurité lors de l’utilisation des foreuses : que dites-vous aux entreprises qui ne sont pas encore prêtes pour la EN 16228 ?

 

Didier Verrouil : Il convient déjà de souligner que, depuis de nombreuses années, les membres du
SOFFONS ont massivement investi pour améliorer la sécurité sur leurs chantiers, et particulièrement celle liée aux machines. Plusieurs membres ont d’ailleurs participé activement aux réunions de préparation de cette nouvelle norme EN 16228 que vous avez décrite dans le premier numéro de
Solscope le mag’.
Au sein d’une commission du SOFFONS rassemblant les préventeurs et les responsables matériel
de nos entreprises, nous avons, dès le mois de juin 2014, rencontré les fournisseurs européens de matériel de forage. Nous leur avons expliqué nos préoccupations et nous leur avons fait part de nos besoins en matière de foreuses. Nous allons les rencontrer à plusieurs reprises, afin qu’ils nous fassent part des innovations qu’ils ont développées. L’objectif est de mettre à disposition de nos membres du matériel, certes conforme à la norme EN 16228, mais également en adéquation
avec les besoins de nos membres.

 

  • Solscope le mag’ : Quels sont vos espoirs pour l’évolution du marché ?

 

Didier Verrouil : Le projet du Grand Paris et ses nombreuses infrastructures devrait, je l’espère, faire largement appel dans les prochaines années aux entreprises du SOFFONS présentes en Île-de-France. Même si le développement des tunneliers a quelque peu réduit nos parts de travaux, il subsistera des puits profonds et d’immenses gares qui nécessiteront des parois moulées, des pieux, de l’injection, du jet grouting, de la congélation … Comme je vous le disais auparavant, nos entreprises ont investi pour améliorer la sécurité sur leurs chantiers. Elles ont également investi
pour améliorer la qualité des réalisations et le développement des innovations. Souhaitons donc que ces investissements importants s’accompagnent d’une amélioration des niveaux de prix, qui ne sont pas à la hateur des efforts de modernisation fournis par notre profession !

 

  • Solscope le mag’ : L’année prochaine, en juin 2015, se déroulera la 11e édition du salon Solscope. Comment le SOFFONS s’y prépare-t-il ?

 

Didier Verrouil : Plusieurs membres du SOFFONS seront présents sur des stands, comme cela avait
été le cas lors de la précédente édition à Beaune. Dès que le programme définitif sera établi, nos entreprises proposeront des communications. Enfin, j’essaierai, dans la mesure du possible, d’assister au congrès et de présider une séance de travail, comme l’ont fait mes prédécesseurs.


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