Depuis le 1er janvier 2016, tous les géotechniciens français
doivent utiliser exclusivement des foreuses équipées de dispositifs de protection des parties mobiles. Pascal Sauvage de l’UFCMF* (re)fait un point.
Depuis 2013, les entreprises géotechniques ont dû sensibiliser leur personnel et former leur opérateur
de forage à l’utilisation de ces dispositifs pour arriver, en 2017, à un bilan plus que positif puisque l’ensemble de la profession est unanime pour dire que cette transition a été digérée.
Cependant, l’accidentologie de décembre 2016 – début 2017 doit nous faire prendre conscience que
la sécurité est un processus d’amélioration continu ; que l’évolution du matériel, que ce soit sous l’impulsion d’une évolution normative (européenne, avec l’abrogation de l’EN 791 par l’EN 16228) ou sous l’impulsion d’une démarche du ministère du Travail (française, avec l’avis au Journal officiel du 23
mai 2013) ne suffit pas ; et qu’il est important que la formation, l’encadrement, la rigueur sur les chantiers ne soient pas négligés. En effet, les causes d’accident sur les chantiers sont multiples et la sécurisation des parties tournantes ne pourra pas, à elle seule, empêcher tout accident.
Néanmoins, il faut reconnaître qu’une certaine typologie d’accident – celui par happement des parties mobiles – est en net recul sur les machines équipées de dispositifs de protection des parties mobiles.
Que faut-il retenir des enseignements de l’expérience des géotechniciens français ? Le changement
entraîne toujours une première phase de rejet puis d’acceptation, ensuite d’appropriation et parfois d’adhésion. Tout n’est pas parfait, malgré tout, et certains utilisateurs (rares) essaient de faire fi des sécurités, parfois euxmêmes, parfois avec l’aide de leur opérateur de maintenance.
FOREUSES NON GÉOTECHNIQUES
Les foreuses « non géotechniques » ont pris un certain retard dans leur évolution, ou plutôt n’ont pas pris d’avance n’ayant pas eu d’obligation de retrofit. Les constructeurs doivent relever ce défi et concevoir de nouvelles foreuses qui intègrent ces dispositifs de protection. Cette dynamique sera d’autant plus forte que la demande viendra des utilisateurs.
Constructeurs et utilisateurs doivent avancer main dans la main pour faire évoluer l’état de l’art s’ils ne
veulent pas être mis au pied du mur par les pouvoirs publics qui ne toléreront pas une recrudescence
des accidents.
GÉOTECHNIQUE FORAGE FONDATIONS FORAGE D'EAU ESSAIS
M² EXPOSITION INTÉRIEURE
6000
EXPOSANTS
190
M² EXPOSITION EXTÉRIEURE
1 500
PARTICIPANTS
3000