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La donnée à l'ère du numérique ?

LE CANAL SEINE-NORD EUROPE : BASE DE DONNÉES ET NUMÉRIQUE - SIG ET BIM - <p>Ouvrages emprise piezo.</p>
30/11/2023

LE CANAL SEINE-NORD EUROPE : BASE DE DONNÉES ET NUMÉRIQUE - SIG ET BIM


Le canal Seine-Nord Europe est une infrastructure linéaire de 107 kilomètres de longueur, entre Aubencheul-au-Bac (Nord)
et Compiègne (Oise). Cette infrastructure est divisée en barrages, dont 4 de classes A, une retenue barrage de classe
A, 60 rétablissements et 3 ponts-canaux, y compris autoroutiers et ferroviaires, et comporte 7 écluses. Pour la Société du canal, il est très important de pouvoir accéder rapidement à toutes les données recueillies : parcellaires, archéologie, pyrotechnique, cavités, sondages, profil en plan, dépôts ; et de mettre ces données à disposition de l’ensemble de l’équipe et des partenaires. Détails de la prise en compte de la géotechnique dans le SIG et le BIM.

Les terrassements du canal Seine-Nord Europe en termes géotechniques nécessitent de :

  • prendre en compte la nature des formations,
  • surveiller les nappes,
  • estimer les risques naturels liés à la qualité des sols et adapter nos techniques,
  • estimer les difficultés du futur terrassement,
  • préciser les essais sur sites (sondages, essais d’eau, géophysiques) et en laboratoire.

En tout, ce sont ainsi plus de 4 500 sondages, dont 822 pour la pose de piézomètres qui sont référencés et suivis sur le portail Websig, (outil de consultation pour les partenaires).

 

LA GÉOTECHNIQUE ET LE SIG


Le SIG SCSNE comporte un volet géotechnique en capacité de mixer données géotechniques et données du projet canal, d’assurer un suivi des sondages réalisés ou à réaliser, de gérer un suivi
des libérations foncières nécessaires et d’assurer un suivi photographique (visite de terrain) chronologique.
Le SIG pour la géotechnique permet concrètement de :

  • collecter les informations : le parcellaire, cadastral, la topographie, tracé en plan, ouvrages de rétablissements,
  • zones de cavités potentielles ou avérées, pyrotechnique, archéologie…,
  • localiser les points de sondages et profils (PK), notamment par rapport aux ouvrages futurs,
  • faciliter leur consultation et la mise en relation avec d’autres données des métiers du canal (environnement, architecture…),
  • donner accès à la consultation et à la visualisation des sondages carottés en lien avec notre stockage en carothèque,
  • assurer un suivi des investigations et au préalable permettre la programmation des libérations foncières nécessaires.

Le SIG permet la localisation de toutes les investigations terrains (sondages et essais de laboratoire, la géophysique, les suivis hydrogéologiques,) et accompagne l’analyse en phase d’ingénierie.


EXEMPLE DE SUIVI DU RÉSEAU PIÉZOMÉTRIQUE


Les campagnes définies font l’objet d’un calque des points géo référencés de sondages à réaliser et réalisés en début et fin, fournis par les MOE.

 

UNE CODIFICATION POUR UN MEILLEUR SUIVI


Chaque prestataire est tenu de codifier son sondage selon une instruction SCSNE. Cette dernière permet de fournir un identifiant unique à chaque sondage.
Cette codification s’établit sur l’année, le type de sondage, le secteur géographique et le numéro du sondage. Elle permet un suivi des déplacements ou annulation de sondage en cours de campagnes, par l’ajout d’un index ; ainsi, la connaissance de la position initiale et finale d’un sondage est suivie.

 

FOCUS SUR LA VISUALISATION DES SONDAGES CAROTTÉS


Le portail SIG donne accès en direct à la coupe lithologique et aux planches photographiques des sondages carottés. En effet, le portail SIG, pour les sondages carottés, s’ouvre directement sur le serveur de stockage des rapports de laboratoire et des photos des carottes.

 

LA GÉOTECHNIQUE ET LE BIM


L’innovation est un point-clé pour la Société du canal Seine-Nord Europe. Le BIM fait partie de cette stratégie. Très peu d’ouvrages linéaires sont, en effet, jusqu’à aujourd’hui, modélisés à partir de cette technologie. La SCSNE a pour objectif d’obtenir l’ensemble des DOE (dossiers des ouvrages exécutés) en fin de chantier en BIM (les fiches techniques ainsi que le profil géologique seront donc intégrés à la maquette). Contrairement à ce que l’on croit, le BIM n’est pas un dessin en 3D, mais le fait de mettre de l’information dans le dessin.
En ce qui concerne la géotechnique, en phase de conception, les équipes de maîtrise d’oeuvre ont intégré l’ensemble des points de sondage à la maquette 3D BIM ce qui permet d’avoir une meilleure
approche des terrains traversés, et donc une meilleure conception des ouvrages.
Suite à l’intégration de chaque point de sondage, les différents niveaux de faciès ont été reliés entre eux pour former des plans et ainsi obtenir, par extrapolation, une représentation des toits des
couches géologiques sur l’ensemble du tracé de CSNE.
Cette représentation ne reste toutefois qu’une extrapolation entre différents sondages. Elle ne constitue donc pas une donnée d’entrée pour les études, mais permet de vérifier les résultats en
quelques instants. Comme pour le SIG, la maquette permet de retrouver, en un clic, les rapports de chaque sondage. Il est également possible de vérifier, par exemple, sur l’ensemble du linéaire si
les pieux des ouvrages d’art sont ancrés dans les couches de terrain indiquées dans les notes de calcul.
La maquette permet également de repérer les points singuliers, à surveiller et à travailler de façon plus précise (jonction entre différents systèmes d’étanchéité par exemple).
Aujourd’hui, le BIM est complètement intégré dans la conception du canal Seine-Nord Europe.
Les logiciels sont en cours de développement permanent et correspondent de plus en plus aux demandes des ouvrages linéaires. L’objectif, à terme, est de réaliser l’ensemble des
plans d’exécution à partir de la maquette qui sera ensuite complétée avec l’ensemble des documents
techniques demandés aux DOE.


CONCLUSIONS


L’utilisation de données numériques et des bases de données permet aux collaborateurs de la
SCSNE d’analyser rapidement les données dont il dispose toutes thématiques confondues. Ceci
permet d’optimiser les conceptions proposées, mais également de définir le besoin de levée de doutes par rapport à l’existence ou non de certaines investigations qu’il resterait à réaliser. Ces outils permettront également de mieux suivre la réalisation des travaux et de finaliser les dossiers
de récolement et notamment vis-à-vis de la sécurité des barrages.

 

Karine Mention, cheffe de projet SIG
Jean François Gheeraert Ingénieur infrastructure S1
Véronique Berche, directrice risques géotechniques et barrages


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M² EXPOSITION INTÉRIEURE

6000

 

 

EXPOSANTS

190

 

 

M² EXPOSITION EXTÉRIEURE

1 500

 

 

PARTICIPANTS

3000

 

 

 

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